Dreaming

Rêver.

La neige est arrivée. Oh, elle étais déja là avant, mais pas aussi belle, aussi présente ni aussi importante qu'aujourd'hui. La neige est arrivée, par immensense flocons, duvet de coton déposé avec grâce par le doux ciel gris. Elle a tout recouvert, plaisiblement, tranquilement, sans se soucier qu'on puisse l'anéantir avec le sel, car elle ne cesse de venir que lorsqu' elle l'a décidée. Et les gens râlent; elle continue de tomber; et les gens tremblottent; elle continue de tomber; et les gens veulent qu'elle parte; elle continue de tomber. Encore, et encore, et encore, et encore. Et je n'ai cessée de l'admirer toute la journée, maudissant mon corps prisonnier de la salle de classe, envoyant mes pensées parmis les nuages, unnivers de froid gris et doux.

J'ai beau être extrémement frileuse, rien ne me manque plus que le froid, au cours de l'année. Le froid, c'est une gifle et une carresse, c'est agressif et doux, c'est mortel et revigorant. Le froid me fait vivre, me permet d'être là, pas comme le chaud qui enveloppe tout sur son passage. Neige. C'est l'apparence du froid, selon la douceur. Glace. Elle représente la destruction fragile, la conservation, la transparence. 

Oui, il n'y a pas à dire, j'aime l'hiver. Je meurs de froid, mais j'aime l'hiver. Il me congèle tout en me plongeant dans une mélancolie et une admiration totale.

allez, pour fêter cet ammoncellement de sentiment ( qui chez moi, est -trés- souvent rare ), un petit crayonné trés trés rapide de la semaine dernière !